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Etats de violence : essais sur la fin de la guerre / Frédéric Gros
Livre
Edité par Gallimard - 2006
Traditionnellement, la guerre est conçue comme un conflit armé entre groupes, soutenu par une éthique, un objectif politique et un cadre juridique assez précis. Or ce concept de guerre échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats, factions armées sillonnant des pays ravagés... La guerre et la paix tendent à laisser la place à l'intervention et à la sécurité. ©Electre 2022
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Etat de guerre
Sans vouloir trop flirter avec l'actualité brulante, qu'est-ce qui a motivé l'humain à s'engager dans des conflits et des guerres ? Conquête territoriale, appropriation des ressources naturelles et énergétiques pour accroitre sa prospérité, exacerbation du ressentiment et de la haine à l'égard de l'autre ... Les motifs sont légions et viennent contrarier l'un des droits fondamentaux humains, le droit à la sécurité pour tous. Ce droit humain contribue à se sortir de l'Etat de nature, dans lequel la violence est généralisée et la loi du plus fort repose sur le droit de vie et de mort sur le plus faible. Les belligérants s'appuient sur ce droit fondamental à la préservation de la sécurité pour justifier une intervention. Mais, cette intervention peut dissimuler des actes qui relèvent d'un retour à l'Etat de nature, par leur transgression des conventions internationales. Ces conventions contiennent les règles essentielles du droit international humanitaire, qui fixe des limites à la barbarie de la guerre. Qui est le plus fort, le droit international ou l'intérêt des belligérants dans la poursuite d'un conflit pour le gain à en arracher ?
Gregory - Le 28 juin 2022 à 13:38