L'Ickabog de J.K Rowling.
Au pays de La Cornucopia où il fait bon vivre, les habitants traumatisés par des évènements tragiques sont prêts à accorder foi à un monstre terrifiant l’Ickabog.
Gallimard j, 2020
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Célèbre pour ses mets délicieux et ses pâtisseries qui fondent dans la bouche, la Cornucopia est un petit royaume heureux. Fred sans Effroi, son roi, est un homme très élégant dont le plus grand souhait est d'être aimé de tous ses sujets. Pour diriger le royaume il est entouré de deux conseillers, Lord Crachiney, maigre et rusé et son énorme ami Flapoon. Un jour, lors d'une audience auprès du roi, un berger raconte la dispartion de son chien dans les marécages brumeux dans le Nord du pays. Il aurait été dévoré par un monstre: l'Ickabog. Selon la légende, c'est une créature sortant la nuit, haute comme deux chevaux, qui dévore les moutons et les enfants. Vexé de la remarque faite par une petite fille, bien que n'apportant aucun crédit à cette histoire et afin d'être un roi "drôlement gentil", Fred sans Effroi décide d'entreprendre un véritable périple à cheval afin d'élucider ce mystère. Il traverse ainsi les terres de Cornucopia, les cités de Chouxville, Kurdsburg, Barenstown et Jéroboam, longe la Fluma, le principal fleuve de la région. Une série d'événements, transformant la Cornucopia, pousse les habitants à s'interroger: mythe ou réalité? Le malheur s'abat sur Cornucopia avec un Lord Crachiney qui profite de la peur du monarque pour lever des impôts de plus en plus lourds. Mais tout n'est pas perdu grâce à l'intervention de Daisy, de Bert, de lady Eslanda, du Capitaine Bonamy et ... de l'Ickabog lui-même.
L'ickabog est un véritable conte de fée qui ravira les jeunes lecteurs et que les adultes ne bouderont pas. Toutefois il faut se garder de toute comparaison avec l'univers du très célèbre sorcier Harry Potter afin de se plonger dans ce conte et lui accorder toute l'attention qu'il mérite. Certains lecteurs pourront faire un parallèle entre notre société et ce monde où la manipulation et la terreur sont au service du pouvoir visant à annihiler les libertés des habitants. Comme dans les contes classiques de notre enfance, il y a donc un message derrière l'histoire. Faites une place à ce texte sur vos étagères et laissez-vous emporter dans une merveilleuse aventure où l'amitié et l'espoir permettent de déplacer des montagnes. (Carine Saunier)
L’Ickabog peut en effet se ranger dans la catégorie des contes de fée : une situation de départ idyllique en apparence, sapée par la présence latente du mal : un roi falot, vaniteux, crédule, sous l’influence de deux mauvais, très mauvais garçons, qu’il considère comme ses amis. Puis le surgissement dans cette situation déjà malsaine d’un accident dont les « méchants » vont tirer parti pour asseoir leur pouvoir et transformer un royaume tranquille et prospère en enfer, avant un retour à une situation heureuse.
La question est : A qui ce roman s’adresse-t-il ? Les personnages sont caricaturaux, les situations simplistes. Mais il est long, 340 pages, et le vocabulaire, la syntaxe, n’en sont pas simples. Enfin, il se veut politique, en dénonçant la manipulation des plus forts, la lâcheté de beaucoup. A des adolescents ? Mais le clan des bons l’emporte sur celui des méchants et le pays, qui n’est plus un royaume, renoue avec la prospérité selon les règles d’un manichéisme puéril. Alors ? Je donne ma langue à l’Ickabog !
En résumé une histoire simpliste, mettant en scène des situations embrouillées. (Cécile)
Écrit par Mme SAUNIER CARINE